Le pape va de mal en Pie « croix, deux bâtons » !

Voilà une  info pour faire réagir Denis 😉

Il a sûrement son avis sur la question…

Moi je n connais pas cette sombre histoire…

Par contre je réagirai avec véhémence  le jour où il envisagera de  canoniser le petit  chanoine   Saint Jean des Latrines…

Question du jour

Le sous-pape Pie XII aurait il bénéficié de piston de certains milieux ?

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5 réponses à Le pape va de mal en Pie « croix, deux bâtons » !

  1. Admin dit :

    Je sais que je vais encore passer pour le « mécréant » de service… mais cette histoire ne fait que confirmer tout le bien que je pense de l’institution religieuse :angry:

    PS: je sais que Denis va me rétorquer qu’il ne faut pas tout mélanger, le Pape et la foie foi, de même que nous ne devons pas confondre Sarko & la France … quoique, certains prétendent que nous avons les hommes politiques que nous méritons :mgreen: : le Pape n’aurait-il, lui, que les chrétiens qu’il mérite :bing: ?…
    Sujet polémique s’il en est :sorry:

  2. denis dit :

    J’ai raté cette étape de Glaudinet…
    Il y a un excellent livre qui est paru il y a quelques années, écrit par un spécialiste reconnu du Vatican, Henri Fabre: « l’Eglise catholique face au fascisme et au nazisme. » Ce livre parle notamment de la période 1933 à 1945. Il parle bien entendu de Pie XI et de Pie XII. Il a fait grand bruit à l’époque où il est paru pour une raison simple, c’est que ce journaliste a travaillé à partir de documents historiques précis trouvés dans les archives des Pays Alliés, de Suisse, d’Israël et même d’Allemagne. Il n’a pas eu accès aux archives du Vatican qui refuse toujours de les ouvrir. Malheureusement, les documents consultés par Fabre, concernant Pie XII, sont accablants. Je rappelle seulement que les lois anti juives en Allemagne remontent à 1933. Pie XII avait donc largement le temps de réagir. Il savait. D’ailleurs son prédécesseur, Pie XI, avait publié une encyclique très claire, « mit brennender Sorge », qui aurait dû mieux orienter les choix de son successeur.
    Il y a une dizaine d’années, Jean Paul II avait réuni un groupe d’historiens (dont un jésuite) pour étudier la période de la guerre, et donc le cas de Pie XII. Ce groupe avait la promesse du pape d’avoir accès aux archives. Mais à son arrivée au Vatican, le groupe de chercheurs a eu la surprise de se voir interdire l’accès à une partie importante des archives. Justement celles concernant la période de Pie XII. Le groupe a alors décidé de quitter le Vatican et de ne pas siéger…
    On sait que le Vatican va devoir ouvrir ses archives dans quelques années. Le pape veut donc aller très vite, plus vite que les historiens. Aujourd’hui, il est très attentif aux pressions des lobbies d’extrême droite, aux intégristes qui n’ont toujours pas digéré la repentance de Jean Paul II à propos de certaines « turpitudes » passées de l’Eglise. La réintégration des Lefebvristes est à cet égard éclairante. Benoît XVI est beaucoup plus attentif aux pressions de ces illuminés fachos qu’aux conseils avisés des historiens (juifs comme chrétiens), et aux conseils des théologiens.
    Concernant les théologiens, je suis assez bien informé sur la question pour les raisons que vous devinez: ils tentent de persuader Benoît XVI de s’arrêter, mais celui ci n’en fait qu’à sa tête, il n’écoute personne, totalement enfermé qu’il est dans son bureau. Les théologiens avaient d’ailleurs récemment tenté d’infléchir le pape avant la publication de sa dernière encyclique (« caritas in veritate), notamment sur le passage relatif à la crise financière (très gentille pour les grands groupes financiers). Peine perdue. Personnellement, vues de l’intérieur, je puis vous dire que les tensions entre le pape et les théologiens (sauf les courtisans et ceux qui se disent théologiens mais ne le sont pas…) sont très très vives. Les parutions actuelles des jésuites et des dominicains sont assez symptomatiques à cet égard…
    Actuellement, il est clair que le pape veut protéger la fonction papale qu’il sait fragilisée depuis les ouvertures œcuméniques de Vatican II (avec Jean XXIII et Paul VI, et même Jean Paul II). Je rappelle par exemple que Paul VI était prêt à discuter de la « succession sur le trône de Pierre » parce qu’il sentait que cette question était bloquante dans les discussions avec les protestants. Malheureusement la question a été ensuite refermée par Jean Paul II, et par le cardinal Ratzinger.
    Pour Benoît XVI, il est hors de question de remettre en cause cette fonction de « Primus inter Pares ». Il faut au contraire asseoir la fonction, au besoin en canonisant Pie XII. Quitte à se mettre à dos les catholiques (pas uniquement les progressistes d’ailleurs), les théologiens catholiques et protestants, les juifs, etc. Il n’en a que faire: ce qui compte c’est avoir raison, même contre tous…

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