Pour une révolution fiscale

Décidément, c’est ma période « rebelle » 😕 ou dit autrement : « la  fiscalité est une chose trop sérieuse pour la confier aux hommes politiques »

Suite logique de l’article précédent, voici une « pub » pour un site super intéressant qui fait le « buzz » en ce moment. Les auteurs (dont le plus connu est sans doute Thomas Piketti) démontrent avec brio l’absurdité et surtout l’injustice de notre système fiscal.

Je vais m’empresser d’acheter leur bouquin afin d’encourager ce genre d’initiative qui bouscule les idées reçues.

PS : j’ai entendu T. Piketti ce matin à la radio qui expliquait que ses propositions ont été récemment reprises dans le programme économique de l’administration Obama aux États Unis… (On sait bien qu’en France, en économie comme ailleurs, pour faire progresser ses idées, il faut les « réimporter » d’outre Atlantique)

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Quelques points de repère économiques… « politiquement incorrects »

Alors que le débat sur les 35 Heures refait surface (merci Mr. Valls) il est toujours intéressant de prendre un peu de recul :

Je vous propose donc une « compilation » (comme dirait Thomas, c’est mon côté « Geek » 😉 ) de quelques données qui permettent de mieux appréhender l’évolution de nos sociétés.

Par exemple l’extraordinaire explosion de la productivité :

1) d’abord dans le monde de l’industrie automobile :

Ce tableau indique l’évolution de productivité des usines Renault : en 1898, en gros, un ouvrier produisait une voiture par an, en 1980 le même ouvrier produit près de 20 voitures par an. Mais ce n’est pas fini :

Vous pouvez constater que dans l’usine Anglaise de Nissan (qui fait partie du groupe Renault) à Sunderland , un ouvrier produisait en 2000 plus de 100 véhicules. Notons au passage que, dans ce tableau, c’est l’usine Allemande VW de Emden qui a la plus mauvaise productivité… (alors qu’en ce moment, certains hommes politiques ne semblent jurer que par le modèle allemand… mais notre correspondant d’outre Rhin pourra corriger mes propos 🙂  )

2) Mais aussi dans le monde agricole

(et là, je fais confiance à nos lecteurs ardennais & alsaciens pour critiquer ces données)

Pourcentage des emplois agricoles

Évolution des rendements

Les 2 premiers tableaux indiquent l’évolution démographique (en valeur absolu, l’unité est en milliers & en pourcentage) de la population agricole française, qui, entre 1800 & 2000, passe de 70% à moins 4% de la population active. Dans le même temps la productivité céréalière s’accroit dans des proportions considérable (3ième tableau). Cette transformation sans précédent fait que la France est aujourd’hui le 2ième exportateur mondial de produits agricoles et alimentaires. Un agriculteur français nourrit 60 personnes… en 1960, un agriculteur nourrissait 15 personnes pour 2 fois plus cher, et au 19eme siècle, le pays était à peine auto-suffisant…

Pour terminer, un dernier tableau lui aussi très instructif :

Que nous disent ces chiffres ? Et bien que la France a un bon niveau de productivité (ramené au PIB par personne occupée), même meilleur que nos amis allemands…  Une fois de plus, la pensée unique & le matraquage médiatique fonctionnent très bien en voulant nous faire croire que nous ne travaillons pas suffisamment. En fait, le véritable levier pour augmenter notre efficacité économique n’est pas de faire travailler davantage ceux qui ont déjà un travail, mais de réduire le chômage, et donc de partager le travail (qui ne pourra que diminuer en raison des gains considérables de productivité que nous constatons dans tous les domaines). Mais comme le rêve de tout industriel (ou de tout investisseur), c’est « l’usine sans ouvrier » (cf. les chiffres de Renault ci-dessus), nous sommes face à une contradiction entre l’aspiration à un progrès social partagé et l’enrichissement excessif de certains.

Pour terminer (et compléter) ce très (trop ?) long article, je vous renvoie à ces vidéos très pédagogiques sur le fonctionnement du système monétaire international (Glaudinet en avait déjà parlé il y quelques mois, mais une nouvelle version, en lien avec les dernières actualités, est disponible —attention, prenez votre temps, vous en avez pour des heures  :sorry: —)


L’Argent Dette 2 : Promesses Chimériques 2010 FR intégral
envoyé par bankster2008. – L’actualité du moment en vidéo.

L’Argent Dette – La révision (2010 Paul Grignon FR intégral) from Bankster on Vimeo.

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Les 35 heures – pour ne pas laisser dire des c… !

Article extrait d’ « Alternatives Économiques »

35 heures : les contresens d’Hervé Novelli

L’ex-secrétaire d’État au Commerce Hervé Novelli commet un double contresens quand il attribue aux 35 heures un coût du travail français qu’il croit supérieur à celui de l’Allemagne. En réalité, les coûts du travail français et allemands sont très proches, et ne dépendent pas vraiment de la durée légale du travail.

Dans Les Echos du 27 décembre, Hervé Novelli, le secrétaire général adjoint de l’UMP affirme, dans un entretien avec Véronique Le Billon, que « Le coût du travail français est supérieur au coût du travail allemand depuis le début des années 2000, c’est-à-dire peu ou prou depuis que nous sommes passés aux 35 heures ».

Effectivement, l’indice (base 100 en 2000) du coût du travail horaire dans l’industrie manufacturière (seul domaine où la comparaison ait un sens, puisque les producteurs ont le choix entre produire sur place ou délocaliser, et les consommateurs entre acheter made in France ou fabriqués à l’étranger), est à 130,7 en 2008 (dernière année connue) en France, contre 119,1 en Allemagne. L’évolution est donc très nettement en défaveur de la France. Mais ce n’est pas à l’évolution que M. Novelli fait référence. C’est au niveau qu’il en a. Et il a tort. En 2000, le coût horaire du travail (cotisations sociales et congés payés inclus) s’élevait à 24,98 € en France et à 27,60 € en Allemagne, soit 10,5 % de plus. En 2008, les niveaux se sont presque rejoints, l’évolution ayant été plus rapide chez nous qu’outre-Rhin : 32,36 en France, contre 32,87 en Allemagne.

Qu’un ancien secrétaire d’État (au Commerce) confonde évolution et niveau est déjà étonnant. Mais qu’il attribue ces évolutions aux 35 heures est quasi hallucinant. Au sein de l’UE à 15, entre 2000 et 2008, seuls trois pays voient leur coût horaire de main-d’œuvre progresser moins vite que celui de la France : outre l’Allemagne, il s’agit de l’Autriche et du Portugal. Tous les autres – soit dix pays, dont huit font partie de la zone euro – connaissent une évolution égale (Belgique) ou plus forte (les neuf autres) à celle de la France. On est donc étonné d’apprendre implicitement, sous la plume (ou, plutôt la langue) de M. Novelli, que, sans le dire, tous ces pays auraient, comme la France, basculé dans quelque chose qui ressemble aux 35 heures.

M. Novelli, d’ailleurs, n’est pas dupe. Un peu plus loin dans l’entretien, il avance que, dans les entreprises françaises, « l’effet des 35 heures a été pour l’essentiel absorbé par la hausse de la productivité ». La logique de M. Novelli semble très défaillante. Soit les entreprises (manufacturières) françaises ont vu leurs coûts de main-d’œuvre tirés vers le haut à cause des 35 heures et, dans ce cas, elles devraient présenter des évolutions (et un niveau) de coût de main-d’œuvre plus élevées qu’ailleurs. Ce qui n’est pas le cas. Soit le surcoût des 35 heures a été compensé par des gains de productivité, les coûts de main-d’œuvre évoluant alors en France plutôt moins vite qu’ailleurs, et les problèmes de compétitivité éventuelle des entreprises doivent être cherchés ailleurs que dans la durée légale du travail. Comme la première proposition n’est pas vérifiée, M. Novelli devrait se rabattre logiquement sur la seconde, qui correspond davantage aux faits. Mais le bouc émissaire des 35 heures est si commode …

Comme l’écrivait Jean-Claude Bayol dans un récent courrier des lecteurs d’Alternatives Économiques (numéro de janvier 2011), justement à propos des « grands médias » et des 35 heures : « Je suis au regret de constater que leurs journalistes laissent assez souvent dire n’importe quoi à leurs interviewés, sans les reprendre, ni au cours de l’entretien, ni dans un commentaire annexe. »

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« Indignez-vous ! »

Quel bonheur que d’entendre Stéphane Hessel ce matin à la radio (France Inter) commentant son Grand « petit » livre intitulé « Indignez vous ! » (30 pages, moins de 3€) : je vous recommande cette lecture qui redonne du baume au cœur, au moment même ou une enquête internationale indique que la France est championne du monde du pessimisme.

A 93 ans, cet ancien résistant, ancien déporté et corédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme nous incite à reprendre notre destin en main et nous appelle à une « insurrection pacifique ». Lisez ce livre, faites le lire autour de vous (attention : il est difficile à trouver, car le succès est tel (déjà plus de 500 000 exemplaires vendus) que l’éditeur — qu’il faut féliciter pour ce type d’initiatives — est en rupture de stock)


Stéphane Hessel
envoyé par franceinter. – Regardez les dernières vidéos d’actu.


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Etrange coïncidence…

Aujourd’hui est un jour remarquable à double titre  :

1) Nous sommes le premier jour de l’année 2011

2) Et Glaudinet vient de publier son millième article !

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Glaudinet vous souhaite une très bonne année 2011

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